Les 24 Heures du Mans et leur histoire en bref


1923
Naissance d'une légende. 33 équipes prennent le départ des premières 24 Heures du Mans. Le parcours de 17,262 kilomètres n'est pas encore fixe et passe par Pontlieue. Les pilotes doivent effectuer eux-mêmes les réparations. Surprise : sur les 33 partants, 30 termineront la course.
1924
La première victoire des cinq que remportera Bentley et une modification du règlement pour le moins curieuse : les capotes des cabriolets doivent rester fermées sur 20 tours au moins pour faire état du niveau de sécurité.
1925
Une Chrysler venue d'Amérique et cinq équipes italiennes donnent à la course ses premières couleurs internationales. Première victoire d'une La Lorraine. Installation mobile de la direction de course dans les Hunaudières. 1er départ Type "Le Mans".
1926
Victoire d'une La Lorraine, qui est aussi la première voiture à dépasser les 100 km/h de moyenne. Retour aux Raineries. Construction des premières tribunes - garages pour 3000 voitures - R.N.138 goudronnée.
1927
Les réparations ne sont autorisées qu'avec les pièces de rechange embarquées au moment du départ à bord. Deuxième victoire de Bentley. Apparition de la 1ère traction avant, la Tracta de J.A. Grégoire.
1928
Le point du règlement obligeant à garder les capotes fermées sur 20 tours est supprimé. Nouvelle victoire de Bentley. Instauration d'un véritable classement à la plus grande distance. Le principe de rouler x tours capote fermée est abandonné.
1929
Bentley est le premier constructeur à remporter trois victoires consécutives aux 24 Heures du Mans. Circuit réduit à 16km340. Suppression du virage de Pomtlieue et aménagement de la section route de Laigné - route de Tours appelée rue du Circuit.
1930
Record négatif : 17 voitures seulement prennent le départ. Bentley remporte la course pour la cinquième et dernière fois. Grande première d'un équipage féminin avec Marguerite Mareuse et Odette Siko - Bugatti 1496cc - 7e.
1931
L'Alfa Romeo victorieuse passe la barre des 3000 kilomètres parcourus. Les pneus de toutes les Bugatti en course déchappent pour cause de poids excessif. 3000 km atteints pour la 1ère fois à la distance.
1932
Raymond Sommer passe 20 heures au volant de son Alfa Romeo victorieuse. Le parcours du circuit est ramené à 13.492 km. Création de la portion privée du Tertre Rouge.
1933
Troisième victoire consécutive pour Alfa Romeo. Lutte mémorable pour la victoire : à l'arrivée, les deux premiers ne sont qu'à 400 mètres de distance (Nuvolari bat Chinetti de 400 m) - l'écart le plus resserré à cette date. Bande axiale jaune - signalisation nouvelle des virages.
1934
Alfa Romeo bat le record de Bentley en remportant sa quatrième victoire consécutive. Appareils de distribution d'essence automatiques - surélévation des stands. Apparition du Golf et de la Chapelle.
1935
La voiture victorieuse de Lagonda est rouge, ce qui suscite un débat. Le véhicule britannique aurait dû être de couleur "vert anglais" pour respecter la distribution des teintes par pays.
1936
Les tensions de la politique intérieure française et les grèves entraînent l'annulation de la course.
1937
Première victoire de Bugatti et première victoire française depuis 1926.
1938
Nouvelle victoire d'une marque française, la Delahaye de Chaboud-Trémoulet (la seule victoire de cette marque), en dépit de gros problèmes de boîte de vitesses (il ne restait que la prise directe). Elargissement de la piste.
1939
Dernière course avant la guerre. Les voitures gagnent une prime de 1000 Francs à l'issue de chaque heure passée en tête. Bugatti remporte sa deuxième victoire.
1949
Les premières 24 Heures du Mans de l'après-guerre attirent 49 véhicules sur un circuit rénové. Victoire d'une Ferrari 166 MM présentée par Lord Selsdon (1ère participation et 1ère victoire). Le Président de la République Vincent Auriol est présent.
1950
Louis Rosier remporte la course quasiment seul au volant de sa Talbot, qu'il ne confie à son fils Jean-Louis que pour deux tours seulement. Les 60 véhicules partants constituent un record non battu jusqu'à présent. 1ère participation de Briggs Cunningham et de J.M. Fangio.
1951
Première victoire de Jaguar. Porsche fait ses débuts au Mans et termine vainqueur dans sa catégorie. 1ère participation de Stirling Moss jouant le rôle de lièvre chez Jaguar. 6 Talbot officielles au départ.
1952
Première victoire d'un constructeur allemand (Mercedes). Première victoire d'un modèle à carrosserie fermée. Levegh conduisant seul sa Talbot depuis le départ, casse son vilebrequin à 2 h de la fin alors qu'il avait 4 tours d'avance.
1953
19 marques et 50 véhicules d'usine prennent le départ. Révolutionnaire: Jaguar utilise des freins à disque et réitère sa victoire de 1951 grâce à eux et dépasse le cap des 4000 km. Création du championnat du monde des marques.
1954
L'équipe d'usine Ferrari (Gonzales/Trintignant) l'emporte à l'issue d'un duel serré avec Jaguar (Rolt/Hamilton) et avec une avance de 90 secondes seulement, sous un déluge et malgré des ennuis d'allumage.
1955
La lutte entre les marques  prestigieuses Jaguar, Ferrari et Mercedes (munies de freins aérodynamiques) se termine par un drame. La Mercedes de "Pierre Levegh" s'envole suite à une collision en début de ligne droite des stands. Victoire endeuillée pour Jaguar (Hawthorn-Bueb), tandis que Mercedes se retire de la course et de la compétition.
En 1955, cette année là, Hawthorn, au volant de la Jaguar, double Macklin (Austin Healey). Malcolm gêné, freine et se déporte. La Mercedes de Levegh l'accroche, s'envole et se retourne sur le talus. Le train avant explose dans les spectateurs et la voiture prend feu. Le pilote est tué ainsi que 82 spectateurs. On dénombre des centaines de blessés. Pour éviter toute panique dans le public, la course continue, mais les Mercedes se retirent en signe de deuil au bout de la 9ème heure. Ce sera là un choc énorme qui fera prendre conscience à tous, écuries, pilotes et organisateurs, des efforts importants à effectuer au niveau de la sécurité sur les circuits.
1956
On a tiré les leçons de la catastrophe de l'année précédente : la réduction de la cylindrée limite la vitesse des véhicules. On construit de nouveaux stands, les tribunes sont mieux protégées, redressement de la ligne droite des tribunes, augmentation rayon courbe Dunlop, réfection totale de la chaussée entre Maison-Blanche et Tertre Rouge, gradins des tribunes séparés de la piste par un large fossé. Création de la zone de décélération et circuit à 13.461 km. Quatrième victoire de Jaguar.
1957
Jaguar rattrape le record de Bentley avec sa cinquième victoire. Des Jaguar aux 4 1ères places. Record du tour à plus de 200 km/h.
1958
15 heures de pluie, nombreux accidents. Troisième victoire de Ferrari. 1ère des 3 victoires de l'équipage Gendebien-Hill. Première venue des frères Rodriguez - Pedro devra faire équipe avec Jean Behra, Ricardo ayant été jugé trop jeune.
1959
Nouveauté : création des essais préliminaires officiels se déroulant en avril. Sur les 52 véhicules qui prennent le départ, 40 abandonnent. Double victoire des Aston Martin.
1960
Quatrième victoire de Ferrari avec Olivier Gendebien et Paul Frère, pilote-journaliste Belge (qui réalise son rêve grâce au Commendatore et se retire définitivement avec le volant de sa Ferrari), un personnage... toujours présent au Mans en 2000. 1ère participation de jim Clark. Le manceau Fernand Tavano gagne en GT.
1961
Cinquième victoire de Ferrari. Evolution technique : les évaluations se font sur ordinateur - gestion du classement par les ordinateurs IBM. Le pesage quitte les Jacobins pour s'installer aux abords du circuit. Course extraordinaire des frères Rodriguez, alors âgés de 19 et 21 ans.
1962
Sixième victoire de Ferrari - la dernière d'une voiture à moteur à l'avant. Les voitures expérimentales dites "prototypes" sont autorisés pour la première fois à prendre le départ.
1963
Nouvelle victoire de Ferrari qui va occuper les six premières places du classement et qui gagne également dans la catégorie GT. BRM présente à titre d'essai et hors concours un véhicule à turbine et termine. Prémices d'une offensive Ford avec une Lola et les AC Cobra de Carol Shelby. Dorénavant, la grille de départ sera déterminée par les temps chronos des essais.
1964
Début officiel de Ford qui est bien là, mais Ferrari reste imbattable.
1965
Défaite complète de toutes les voitures d'usine qui abandonnent. Le team NART tire les marrons du feu pour Ferrari.
1966
Troisième tentative et première victoire de Forden présence de Sir Henry Ford II qui assiste en personne à la course. Les 200 km/h de moyenne sur 24 heures sont atteints.
1967
Ford continue de mener la danse et empoche sa deuxième victoire. Les 5000 km en 24 heures sont largement dépassés et tous les records sont pulvérisés.
1968
La course se déroule exceptionnellement en septembre - ce qui ne gêne nullement Ford, qui la remporte pour la troisième fois. Aménagement du virage Ford qui modifie un peu la longueur à 13.469 km. Course héroïque de Pescarolo sur Matra de nuit sous la pluie sans essuie-glaces.
1969
L'un des plus grands suspenses de l'histoire du Mans : 120 mètres seulement séparent la Ford victorieuse de la Porsche 908. La nouvelle Porsche 917 fait ses débuts et souffre encore de quelques défauts de jeunesse. Au départ, Jacky Ickx traverse la piste en marchant pour protester contre le départ type "Le Mans". Après 3 heures de lutte roues dans roues, la Ford de Ickx-Oliver bat la Porsche de Hermann-Larrousse d'un souffle au dernier tour au jeu de l'aspiration.
1970
Suppression de la traditionnelle procédure de départ du Mans et essai d'un nouveau type : les véhicules sont placés sur la grille, moteur arrêté et les pilotes installés dans leur cockpit. Essai transformé cette fois pour la Porsche 917. 1ère victoire Porsche qui remporte tous les classements officiels de l'épreuve. Une voiture-caméra est dans la course pour les prises de vues du légendaire film "Le Mans" de Steve McQueen.
1971
L'année des records : Dr. Helmut Marko et Gijs van Lennep parcourent 5335 kilomètres en course. Vitesse moyenne : 222,3 km/h. Adoption du premier départ lancé. Records absolus de l'épreuve, à la distance et pour le meilleur tour.
1972
Première victoire de Matra. Les voitures de tourisme sont pour la première fois autorisées à prendre le depart. Nouveau tracé du circuit porté à 13.640 km évitant Maison-Blanche par la création de la Nouvelle Portion.
1973
La 50ème édition des 24 Heures du Mans. Le cinquantenaire est l'occasion d'un duel serré entre Matra et Ferrari durant 23 heures de course.
1974
Troisième et dernière victoire de Matra. L'époque des turbocompresseurs débute avec l'apparition de la Porsche Turbo (Müller-van Lennep 2èmes). 6 femmes au départ et 6 à l'arrivée...
1975
Suppression du classement énergétique, création d'un classement combiné (indice de performance + consommation). L'organisateur introduit un chapitre Consommation dans le règlement et les voitures ne peuvent consommer que 40 litres aux cent maxi. Les Gulf Mirage Ford de John Wyer se classent première et troisième. La Ligier JS2 de Lafosse-Chasseuil terminant 2ème.
1976
Première victoire d'un moteur turbo-compressé avec Porsche. L'organisateur fait venir de nombreux véhicules des séries américaines (IMSA - NASCAR). Retour du pesage Place des Jacobins. Gijs van Lennep met un terme à sa carrière après cette victoire. Début de l'aventure Inaltéra-Rondeau.
1977
Porsche remporte le duel contre l'équipe d'usine Renault. 21 "Turbo" au départ. Fantastique remontée de J. Ickx 41ème à la 2ème heure de course (moteur cassé pour Pescarolo-Ickx qui se voit intégré sur la N°4 de Barth-Haywood) et qui égalise le record de Gendebien avec 4 victoires. Dernier tour de Jurgen Barth sur 5 cylindres et panache de fumée...
1978
Duel Renault - Porsche : suite !. Troisième tentative et première victoire de Renault, qui annonce dans la foulée son retrait de l'endurance, ne pas revenir en 1979, et se consacrer à la F1. 367 km/h sur les Hunaudières et record absolu du circuit de 13.640 km. Le "Turbo" gagne toujours du terrain : 27 au départ et 8 aux premières places.
1979
Renault s'est retiré et l'usine Porsche ne présente aucun équipage. Le team Kremer et sa 935 K3 assure pourtant la victoire à Porsche - la première victoire d'un modèle fermé depuis 1971 et d'une équipe privée depuis 1965 (NART). Plus de la moitié de la course se déroule sous une pluie diluvienne. Nouveau dessin du virage du Tertre-Rouge ramenant le tracé à 13.626 km. 1ère victoire d'une Groupe 5 "production spéciale". Participation "historique" de l'acteur US Paul Newman (2ème au classement général).
1980
Jean Rondeau est le premier - et jusqu'à présent le seul - pilote constructeur à gagner la course ; enfant du pays de surcroît. Première victoire d'un moteur atmosphérique depuis 1975 (V8 Ford-Cosworth). Le règlement interdit de changer de moteur entre les essais qualificatifs et la course. Les ravitaillements durent plus longtemps car le débit est limité à 50 litres par minute. Contenance des réservoirs uniformisée à 120 litres, intervalle entre 2 ravitaillements en huile porté à 25 tours. 29 "Turbo" au départ. Ickx annonce sa retraite sportive.
1981
30e participation de Porsche au Mans et sixième victoire. Les Rondeau se placent aux 2e et 3e places. Règlement libéralisé par rapport à 1980 mais maintien de l'incitation à moins consommer. Retour de Ickx qui a changé d'avis et effort de Porsche pour reformer et faire gagner l'équipage Ickx-Bell - 5ème victoire de Jacky Ickx devenant recordman absolu des victoires. Pour la 1ère fois, l'épreuve est neutralisée avec un pace-car. Décès de Jean-Louis Lafosse (Rondeau) à hauteur de "chez Génissel".
1982
Le contenu des réservoirs est ramené à 100 litres et le nombre de ravitaillements est limité à 24. Domination insolente des toutes nouvelles Porsche 956 qui débutent au Mans, font le triplé dans l'ordre des numéros 1, 2 et 3 (tiercé unique jusqu'à ce jour). 6ème victoire de J. Ickx et 3ème du duo Ickx-Bell. Porsche rafle tous les classements (GrC, Gr5, Gr4, IMSA, GTX, GT et efficacité énergétique). Débuts du nouveau Groupe C. 50ème édition des 24 Heures.
1983
Création du groupe C Junior. Epreuve ouverte aux groupes C, C junior et B. Seules les voitures du groupe C marquent des points dans le championnat du monde d'Endurance Constructeurs. Avec cette règlementation respectée en 1982, Rondeau aurait été champion !. Porsche domine sans partage : outre la victoire en groupe B, on trouve 8 équipes Porsche aux 8 premières places au général. Victoire de Mazda en groupe C Junior.
1984
L'usine n'est pas représentée car Porsche boude l'épreuve. Mais Joest Racing remporte la victoire pour Porsche. Maintien de l'allocation de carburant comme en 82-83 (pas de réduction de 15%). Retour de Jaguar. Admission des voitures appartenant aux groupes GTP, GTX et GTO américaine. 1ère victoire du Joest Racing et la 4ème pour Henri Pescarolo. Jean Rondeau, 2ème, sur la 956 de Preston Henn signe sa dernière performance.
1985
L'usine Porsche revient au Mans, les fameuses Lancia-Martini LC2 sont là, mais c'est à Joest que revient la victoire (avec le même chassis et le même numéro 7 qu'en 1984). L'édition de 1985 souffrit de l'accent mis, par une bonne partie de la presse, sur la réduction de 15% de l'allocation de carburant et qui devait transformer et surnommer l'épreuve en un ennuyeux «d'Economy Run». En fait les records furent battus. Consommation de la voiture gagnante du Joest = 40.52 l/100km. Porsche remporte pour la 10e fois les 24 Heures du Mans et dépasse le record de Ferrari à 9 victoires.
1986
Retour des essais préliminaires en mai. Le trop célèbre virage de Mulsanne, au tracé inchangé depuis 1923, a subi un "lifting" du fait de l'aménagement du carrefour routier (Rond-point de Mulsanne - d'où le premier léger droite pour l'éviter). Apparition des Jaguar officielles du TWR de Tom Walkinshaw et de Mercedes motorisant les Sauber aux couleurs Kouros. Joest ne laisse passer que de peu une troisième victoire consécutive. C'est le team d'usine Porsche à l'issue d'un suspense haletant qui remporte la victoire. La course est neutralisée pendant deux heures durant la nuit suite à un accident mortel (Jo Gartner dans les Hunaudières). Au moins 5 Porsche aux 5 1ères places pour la 5ième année consécutive.
1987
Dernière victoire de Porsche pour l'époque du Groupe C. Conséquence de la demande formulée par la F.I.M., la très rapide courbe Dunlop est remplacée par un délicat "ralentisseur". Jaguar, vainqueur des premières épreuves du championnat et champion en titre, partait favori. Pourtant, malgré les abandons prématurés de plusieurs Porsche officielles et privées, dus à de mauvais réglages des systèmes d'injection, la seule Porsche d'usine rescapée parvient à devancer les jaguar confrontées à de nombreux problèmes. 7ème victoire Porsche consécutive. Tir groupé des "Primagaz" 2e (Porsche) et 3e (Cougar). 35000 Anglais !!.
1988
Abandon des essais de mai. Dunlop fête son centenaire. Sauber-Mercedes forfait dès les essais, le duel s'annonce grandiose entre Porsche et Jaguar. Premier retour depuis 1957 d'une Jaguar à la première place après un duel âprement disputè avec Porsche. 31 ans après la Type D, la XJR 9, en battant la Porsche de 2'36'', permet à Jaguar de dépasser Bentley !. Réfection totale du revêtement des Hunaudières. Record de vitesse pure dans les Hunaudières pour Roger Dorchy chronométré en course à 405 km/h sur sa WM Peugeot.
1989
Double victoire des Flèches d'argent Sauber­Mercedes pour la première participation officielle de Mercedes au Mans depuis le drame de 1955. Course hors championnat. Malgré Jaguar et Porsche, les Sauber signent un doublé 37 ans après celui des 300 SL. 3ème victoire consécutive de Mazda en IMSA-GTP.
1990
Un litige entre les organisateurs et la fédération internationale fait que pour la seconde fois Le Mans ne figure pas au programme du championnat du monde (ce qui motive la non-participation de Sauber-Mercedès. Et pour des "raisons de sécurité", "on" impose la construction de 2 chicanes dans les Hunaudières afin de ralentir cette ligne droite mythique. Double victoire de Jaguar en dépit de la forte présence de Nissan avec 7 voitures au départ, et grâce à la casse moteur de la Porsche de Walter Brun 2ème jusqu'à ... 15 minutes de l'arrivée !.
1991
Un triple évènement marque l'épreuve : inauguration d'un nouveau complexe Module Sportif / Stands de ravitaillement / Salle de presse / Paddock de conception inédite (Adieu les mythiques stands de 56-57 !) ; retour en piste d'un grand constructeur français, Peugeot, qui aligne deux 905 ; Mazda remporte la première - et jusqu'à présent seule - victoire d'un constructeur japonais (le premier à s'imposer au Mans) et ce, avec un moteur Wankel rotatif. Sauber-Mercedes domine la course pendant 22 heures avant d'abandonner suite à une défaillance moteur. Michael Schumacher fait le meilleur tour en course et termine 5ème. Pour la 1ère fois depuis 1963, l'auteur de la pôle-position ne part pas en pôle. Les premières lignes sont réservées aux voitures atmo 3.5l.
1992
La compétition automobile est en crise, le championnat moribond, et les 24 Heures du Mans aussi. Seuls 28 véhicules prennent le départ (le plus petit plateau des 24 Heures de l'après guerre). Duel Peugeot-Toyota. Le temps est exécrable et Peugeot l'emporte devant Toyota. 1ère apparition de monoplaces au Mans avec les Spyder 905.
1993
Peugeot persiste et signe en rééditant le succès de l'année précédente - mais à la puissance trois cette fois - triplé Peugeot des trois 905 au départ. De retour, les nouvelles GT déçoivent. La jaguar déclassée, Porsche s'impose face à Venturi en GT et victoire de la Toyota du team Sard en groupe C90 et de WR dans la nouvelle catégorie des "protos Le Mans". Retour des essais préliminaires en mai. Peugeot arrête et en juillet Jean Todt est chez Ferrari.
1994
Les voitures de sport du Groupe C sont interdites. Le team de Jochen Dauer concourt avec une ancienne Porsche 962 du Groupe C reconditionnée et modifiée selon le règlement GT - et rafle la mise. 13ème victoire Porsche. 1ère participation de Honda avec la NSX en GT2. Dernière participation de Derek Bell. Le public s'abstient d'envahir la piste à l'arrivée et la course peut aller jusqu'à son terme ! (peu avant l'arrivée, dépassement superbement osé de la Dauer de Boutsen aux S Ford par Eddie Irvine qui terminera donc 2ème). Une Ferrari (348) à l'arrivée pour la 1ère fois depuis 1982. Aucune LMP2 à l'arrivée. Porsche gagne en GT2 et Nissan en IMSA-GTS.
1995
Apparition du principe des essais préqualificatifs et non plus préliminaires. Les Premières : pôle-position d'une monoplace (WR) et d'un rookie (W. David), victoire d'une McLaren et d'une voiture triplace, d'un V12 BMW, d'un pilote japonais (Sekiya) et finlandais (J.J.Lehto). Course disputée en grande partie sous la pluie. Debora remporte le LMP2 et Honda le GT2. Revenu sur sa décision, D. Bell est au départ et termine 3ème. Retour d'un proto Ferrari (333SP) après 21 ans d'absence. McLaren assure la seconde victoire consécutive d'une GT.
1996
Victoire non de la nouvelle Porsche GT1 mais d'une version à carrosserie ouverte présentée par le team Joest Racing (3ème victoire toujours avec le numéro 7). L'Autrichien Alexander Wurz devient, à 22 ans, le plus jeune pilote vainqueur des 24 Heures du Mans. Premier succès d'un roadster depuis 15 ans. 30ème participation de Henri Pescarolo et 1ère de Nelson Piquet. Sur la grille de départ, les protos sont à gauche et les GT à droite.
1997
Joest Racing (4ème victoire) réitère son succès de l'année précédente (même chassis et numéro 7 comme 1984-85 !) - cas sans précédent la même voiture réalise pôle + meilleur tour + victoire. Aucun vainqueur 1996 n'est présent mais leur voiture est là et gagne encore. Grille de départ idem 1996. Une Porsche GT1 mène la course jusqu'à deux heures de la fin, et abandonne à la suite d'un incendie. Bob Wollek sur l'autre GT1 était sorti le matin à cause d'un attardé... la victoire lui échappe encore. Le développement du circuit est porté à 13.605 km (+5m) suite à la modification du ralentisseur Dunlop. McLaren gagne en GT1 et Porsche en GT2.
1998
6 usines dans la course (Porsche, Toyota, Mercedès, BMW, Nissan, Chrysler). La nouvelle Toyota GT One débute au Mans et roule en tête jusqu'à deux heures de l'arrivée. Une défaillance de la boîte de vitesses met un terme à cette envolée. Porsche hérite de la victoire (la première pour l'usine depuis onze ans). Avec McNish, Aiello et Ortelli, la moyenne d'âge des vainqueurs est de 28,33 ans. Sans doute la plus basse de l'histoire des 24 Heures. Premier équipage 100% japonais à accéder au podium avec Oshino/Suzuki/Kageyama 3èmes sur la Nissan R390 GT1. Victoire d'une Ferrari 333SP en Proto et d'une Chrysler Viper en GT2. Retour à une grille de départ classique. 10 octobre 1998 : 1ère édition du "Petit Le Mans" aux USA sur le circuit de Road Atlanta.
1999
Au bout de 20 heures, la course reste ouverte entre BMW et Toyota. Un pneu endommagé décide de la victoire en faveur de BMW. Audi fait ses débuts au Mans et s'attribue les troisième et quatrième places. Mercedes et ses CLK subissent une désillusion comme en 1998 (retrait suite à un envol dû à un phénomène de "déventage" aux essais, au warm-up et en course - P. Dumbreck avant Indianapolis. LE Plateau du Siècle avec celui de 1967 !. 1ère victoire BMW. 4ème victoire de Y. Dalmas. Pour la 1ère fois depuis 1963, participation de protos découverts à moteur avant (Panoz). T. Boutsen, accidenté durant la nuit avec la Toyota au Dunlop, met un terme à sa carrière de pilote. Chrysler gagne en LM-GTS et Porsche en LM-GT et GT3.
2000
BMW, Mercedes et Toyota se concentrent sur la F1. Cadillac et Chevrolet arrivent. 1ère victoire et 1er triplé Audi au Mans (après seulement 2 participations) - notons que sur 5 protos Audi engagés sur 99-2000, tous sont à l'arrivée et dans les 4 premiers. Chrysler gagne en LM-GTS, Lola en LMP-675 et Porsche en LM-GT. 3ème victoire consécutive pour une même nation avec trois constructeurs différents (Porshce, BMW et Audi). 50ème participation de Porsche mais pour la première fois depuis 1963, aucun proto à moteur Porsche n'est au départ. Pour la 1ère fois depuis 1979, aucun châssis japonais n'est au départ. Retour de Cadillac après 50 ans d'absence.
2001
2ème victoire consécutive pour le même équipage Biela-Kristensen-Pirro. Déluge incroyable provocant plusieures neutralisations de la course avec la pace-car. Chevrolet gagne en LM-GTS, Reynard en LMP-675 et Porsche en LM-GT. Bentley de retour après 71 ans d'absence et MG après 36 ans. Pour la 1ère fois, une même personne agite le drapeau de départ et celui d'arrivée : Jacky Ickx.
2002
Jamais vu : 3ème victoire consécutive pour le même équipage Biela-Kristensen-Pirro. 1er constructeur à le réaliser, après 3 victoires consécutives, Audi peut conserver le fameux trophée des "24 Heures du Mans". Entre 1999 et 2002, Audi a engagé officiellement 10 protos qui ont tous terminé la course dans les 4 premiers !. Vaillante, Leader et Michel Vaillant en piste !. 4ème victoire de Tom Kristensen.
2003
80ème anniversaire de la création des 24 Heures du Mans. Bentley, présent en 1923, réalise un doublé 73 ans après sa dernière victoire. 4ème victoire consécutive et 5ème victoire pour Tom Kristensen !!. 7 Ferrari au départ (jamais vu depuis 30 ans).
2004
5ème victoire consécutive et 6ème victoire pour Tom Kristensen !!.