Communiqué n° 5 - samedi 12/6/99 - 18h00


Mieux qu'un Grand Prix !

En effet, au bout d'une heure et demie (durée moyenne d'une épreuve de Formule 1) quatre voitures se tiennent en moins de cinq secondes. Il y a à peine 5/10èmes d'écart entre la Mercedes n°6 (Schneider) et la Toyota n°2 (Boutsen) placée en embuscade juste devant l'autre Toyota, la n°1 conduite par Brundle.
Entre temps, il s'est passé beaucoup de choses, toujours sur un rythme endiablé : les mieux placées sur la grille de départ, les Toyota, ne manquent pas leur envol mais les Mercedes se maintiennent apparemment sans peine dans le sillage des GT One, Bouchut conduisant la "flèche d'argent" n°5. On pointe ensuite les BMW n°17 et n°15 aux mains de Kristensen et Dalmas, qui encadrent la Panoz n°12 de David Brabham.
L'autre spider américain s'est accroché dès les premiers hectomètres (au ralentisseur Dunlop) avec la BMW "privée" n°19. Les deux voitures poursuivent la course.
Alors que la Chrysler Viper n°54 (Belmondo-Monteiro-Rostan) inaugure la série des arrêts imprévus, à 16 h05, Brundle boucle son second tour en 3'37"253. C'est à dire qu'il bat, déjà, le record établi en 1998 par la Toyota d'un certain Brundle !. Et, tandis que l'Audi n°7 d'Alboreto stoppe au box à 16 h07 et que Gache (Riley & Scott n°31) et Terada (Autoexe n°24) partis de la dernière ligne pour n'avoir pas qualifié tous les pilotes de ces voitures, se trouvent déjà au milieu du peloton, les leaders rattrapent les retardataires dès 16h20.

16h30 : I'Audi R8C n°10 est arrêtée au stand, pour une délicate opération de changement de boîte de vitesses (en fait, on remplace l'ensemble de la transmission). Les Toyota de Brundle et Boutsen poursuivent leur démonstration mais Schneider garde le contact, alors que Bouchut emmène à peu de distance un peloton dans lequel figurent les BMW officielles (celle de Kristensen étant la mieux placée), la Panoz n°12 et l'Audi n°7, qui a concédé 46" à la suite de son arrêt, et dont le pilote éprouve des soucis avec le second rapport de boîte.

BMW s'en mêle

A 16h36, la n°2 s'arrête pour un premier ravitaillement, bientôt imitée par l'autre Toyota et les deux Mercedes qui stoppent en même temps. Et c'est la BMW n°17 et le danois Kristensen qui se retrouvent au commandement. On avait raison, chez BMW Motorsport, d'affirmer que le V12 était moins gourmand en carburant que les mécaniques Toyota et Mercedes. C'est si vrai qu'à 16h45, ce sont les deux BMW V12 LMR qui mènent la course, précédant la Mercedes de Schneider et les Toyota de pointe (la n°3 de Katayama­Tsuchiya-Suzuki évolue aux alentours de la 8ème place). En catégorie LM-GTS, les Chrysler Viper sont devant, en formation serrée : les voitures du team Oreca n°51, 52 et 53 précédant la GT-R du Team Chamberlain n°56. La catégorie LM-GT est l'affaire des Porsche 996, celle de Müller luttant au coude à coude avec la n°81 de Alzen.
Tandis que l'unique Ferrari 333 SP figurant au départ regagne son stand à 16h56, pignon de boîte cassé ("nous n'y comprenons rien, s'exclame J.P. Jabouille, car il s'agit d'une boîte renforcée !. Et avec la boîte habituelle, nous toumons habituellement cinq ou six heures sans problème. Nous changeons la boîte"), les BMW ravitaillent, ce qui permet à Schneider de récupérer la première place devant Boutsen et Brundle.
A l'attaque de la deuxième heure, le duel Mercedes / Toyota fait rage de plus belle, avec des écarts infimes. Peu après 17 heures, Schneider manque de s'accrocher avec l'Autoexe n°24, ce qui permet aux voitures japonaises de se faire plus menaçantes encore.
La jonction s'effectue à 17h15 et Boutsen est premier tandis que Brundle se fait pressant pour la Mercedes n°6. La BMW n°17 est en embuscade, à 4 secondes du nouveau leader.
Bref, le "Grand Prix" continue, y compris après un nouvel arrêt-ravitaillement intervenant vers 17h30.
La BMW de Kristensen se retrouve première quand les Mercedes et la Toyota n°2 stoppent. Müller repart derrière son équipier Dalmas (qui devra ravitailler un peu plus tard), Heidfeld officie sur la n°5, Lamy relaie Schneider sur la n°6 et McNish remplace Boutsen sur la Toyota de pointe.
A 17h50, la Porsche n°66 (Monteiro-Monteiro-Maisonneuve) est au ralenti, suivie d'un énorme panache de fumée et la 911 GT2 n°60 (Lintoot-Jurasz-lketani) tape violemment au virage du Karting et abandonne.
A 18 heures, alors que des risques d'orage ne sont pas à exclure, la BMW de Muller qui a couvert 32 tours est toujours au commandement, de peu (6"038) devant McNish (Toyota), Lamy (Mercedes) et Collard (Toyota).
Six marques différentes figurent dans le "top ten".
La catégorie LM-GTS est toujours la chasse gardée des Viper, emmenées par celle de Beretta-Wendlinger-Dupuy. Et la Ferrari de Policand-Baldi-Pescatori s'apprête à reprendre la piste.