Communiqué n°10 - dimanche 13/6/99 - 8h00

Boutsen OUT, BMW respire !


C'est au coeur de la nuit, à 3hl0, que la course a basculé, lorsque Thierry Boutsen a entamé un dépassement à l'entrée de la Courbe Dunlop sur la Porsche 911 GT2 N° 66 pilotée par Michel Maisonneuve. Les deux voitures se sont touchées et la Toyota est sortie très violemment de la piste, heurtant les murs de l'avant et de l'arrière. Se plaignant d'une douleur au dos, Thierry Boutsen est resté longtemps dans son habitacle et les médecins l'en ont sorti avec précaution. Dans le même temps, la Porsche GT2 parcourait un tour au ralenti en répandant son huile sur la piste, ce qui incitait la direction de course à neutraliser l'épreuve. Ce n'est qu'à 4h26 (soit après 1h12) que les pace-cars allaient s'effacer. La Toyota N° 2 étant hors-course, Kristensen­Lehto-Müller se retrouvaient avec trois tours d'avance sur leurs équipiers Winkelhock-Martini-Dalmas.
La seule Toyota restant en course, comme en 1998, est celle de Katayama-Tsuchiya-Suzuki. Un moment devancés par l'Audi R8R de Pirro-Biela-Theys, les pilotes japonais ont repris la 3ème place et se sont lancés à la poursuite des BMW.

Certains ont profité de cette longue neutralisation pour changer leurs freins : ce fut notamment le cas de la Toyota N° 3 et de la Nissan N° 21, les voitures d'Yves Courage étant affectées par de mystérieux ennuis de freins (pédale spongieuse). Ces problèmes sont désormais résolus sur la N° 21 mais pas sur la N° 13. Si la Porsche de l'Estoril Racing a renoncé suite à son accrochage avec la Toyota (moteur endommagé suite à la fuite d'huile), la nuit a également été fatale à deux autres 911 GT2 : celle de Jarier-De Thoisy-Bourdais et celle de Palmberger-Ligonnet-Kaufmann, toutes deux trahies par leur moteur. La Lola-Ford du Kremer Racing a également renoncé, trahie par sa boîte de vitesses.

A 6hl5, l 'Audi N° 7 s'est trouvée arrêtée en haut de la ligne de décélération et a été ramenée à son box par les mécaniciens, d'où elle est repartie neuf minutes plus tard. A 7h20, Alboreto était signalé au ralenti dans les Hunaudières et rejoignait à nouveau son box, où les mécaniciens du Joest racing entamaient une... modification importante en changeant la commande de boîte par palettes au volant par une commande toujours séquentielle, mais par levier ! (la double commande n'était pas prévue sur les Audi, contrairement aux Mercedes). Capello ne reprenait la piste qu'à 7h53, en 8ème position. Consolation chez Audi : la N° 8 poursuit son excellente course en évoluant dans le même tour que la Toyota rescapée. Si l'arrêt de l'Audi a fait le bonheur de la Nissan N° 21, celle-ci n'a guère progressé dans la hiérarchie en raison d'un fil de masse du démarreur qu'il a fallu changer vers 7 heures du matin. Sous un soleil retrouvé, c'est la Panoz de Brabham­Bernard-Leitzinger qui a pris la 6ème place derrière la surprenante BMW privée de Bscher-Soper-Auberlen.

La Courage de Pescarolo-Ferté-Gay a été retardée par des soucis de température d'huile de boite et elle est devancée au classement général par les meilleures GTS, qui sont toujours les trois Viper du team Oreca, emmenées par celle de Beretta-Wendlinger-Dupuy. Si tout va bien chez Oreca, le Paul Belmondo Racing a connu un réveil difficile, les collecteurs d'échappement ayant dû être changés sur les deux voitures. De plus, Clérico a perdu sa roue arrière gauche à Mulsanne à son retour en piste. Après avoir tenté de remettre la roue, Emmanuel parvenait à rentrer sur trois roues à son stand, d'où il repartait rapidement. Sur la Porsche­Konrad, Kitchak est sorti au Tertre Rouge suite à une crevaison mais lui aussi a pu rejoindre son stand.